En pleine campagne présidentielle, après avoir échoué à obtenir les parrainages pour Charlotte Marchandise, j’ai décidé de soutenir Jean-Luc Mélenchon.
Il se trouve que le volet numérique du programme de la France Insoumise est très bien ficelé et fait la part belle aux logiciels libres.
Mais face aux enjeux, ce n’est évidemment pas mon seul critère de choix. L’élément décisif pour ma part est la mise en place d’une assemblée constituante avec des citoyens tirés au sort pour changer nos institutions et notre système électoral à bout de souffle. Il nous faut le jugement majoritaire (cliquez le lien pour tester la méthode sur cette élection présidentielle) pour en finir avec le vote utile. Il faut dépasser la monarchie présidentielle et apprendre à travailler ensemble pour le bien de tous.
Mais même en allant au delà de ces deux aspects, je me retrouve en accord avec le programme de la France Insoumise sur la quasi totalité des thématiques sauf l’Europe et sur le revenu universel (qui est absent!).
Pour autant, je n’aime pas le personnage de Jean-Luc Mélenchon (ce n’est pas pour rien que je soutenais Charlotte Marchandise) et son historique politique (cumul dans le temps…) n’est pas en phase avec mes convictions, mais il n’y a pas de candidat parfait et il a promis de démissionner une fois la nouvelle constitution en place alors je m’en accommode.
Bref, pour en revenir avec le sujet de mon article, très peu de candidats[1] à la présidence ont pris des positions aussi claires en faveur des logiciels libres alors je m’interroge. Est-ce un hasard que le seul projet qui défend le logiciel libre soit aussi celui qui me correspond le mieux par ailleurs ? Ou bien est-ce que le fait que je fasse partie de la communauté du logiciel libre peut avoir une relation avec le côté humaniste/progressiste/écologiste qui m’attire en politique ?
J’ai l’habitude de présenter le logiciel libre comme apolitique, car les gens de gauche y voient un modèle de coopération et de partage des communs, et les gens de droite y voient la liberté totale et un marché ouvert avec une concurrence parfaite. Et parfois j’ai l’impression que cette distinction se retrouve aussi dans la différence de terminologie « logiciel libre » vs « open-source »…
L’existence même de ces deux tendances discréditerait alors la corrélation que je semble observer. Mais tout de même, lorsqu’on parle de « communauté du logiciel libre » j’ai remarqué que ceux qui se reconnaissent derrière ce label sont plutôt des contributeurs qui sont portés par des motivations (au moins partiellement) altruistes et lorsque je discute avec d’autres contributeurs bénévoles aussi impliqués que moi, il est assez rare que je tombe sur des personnes avec des valeurs en forte opposition aux miennes.
Ceux pour qui le logiciel libre se résume à l’open-source ne semblent pas s’identifier à la notion de communauté du logiciel libre et sont moins impliqués/présents/visibles dans les événements qui fédèrent les communautés (conférences, sprints, etc.).
Qu’en dites-vous ? Faites-vous le même constat que moi ? Ou bien avez-vous une expérience diamétralement opposée à la mienne ?
Il est possible (voire probable) que la communauté Debian (dont je fais partie) ne soit pas forcément représentative de l’ensemble de la communauté du libre. L’existence même du contrat social comme texte fondateur explique peut-être un biais vers le côté humaniste/progressiste.
En tout cas, avec le nombre de chercheurs qui ont déjà étudié les développeurs de logiciels libres, je m’étonne que cette problématique n’ait pas encore été étudiée. Si vous connaissez une étude à ce sujet, partagez la dans les commentaires, cela m’intéresse et je rajouterai volontiers un lien dans l’article.
[1] François Asselineau soutient aussi le logiciel libre. Mais j’ai l’impression que c’est plus par anti-impérialisme américain — car les logiciels propriétaires dominants viennent de là — que par conviction.
sytoka says
Le jugement majoritaire ne respecte pas le critère de la majorité ce qui rends à mon sens très compliqué de proposer sa mise en place. Quel sera la légitimité d’une personne si une autre a été classé plus d’une fois sur deux en premier ? A mon sens, ce critère est fatal au jugement majoritaire…
Il vaut mieux pour le moment s’en tenir à proposer la méthode Schulze utilisé dans les votes Debian qui pour le moment fait ses preuves depuis pas mal d’année.
Raphaël Hertzog says
Tu peux détailler le cas problématique ou donner un lien expliquant le problème ?
La méthode employée par Debian me va bien aussi mais semble plus compliquée à mettre en œuvre, à expliquer et à dépouiller. C’est en cela que je pense que le jugement majoritaire a plus de chances de voir le jour pour de vrai.
sytoka says
C’est en bas de la page Wikipedia « Critiques et réponses » et il y a un exemple. C’est un peu le même problème que les votes par valeur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jugement_majoritaire
Du coup, j’étais assez pour le vote par valeur qui est simple et peut se faire à la main (contrairement au jugement majoritaire qui est un peu plus complexe à faire à la main) mais, connaissant le théorème d’Arrow, il y a quand même certains critères qu’il semble difficile de transgresser… La méthode Schulze me semble celle qui a pour le moment le moins de biais.
Xavier says
Je vois pas du tout le problème avec l’exemple donné dans wikipédia, Je préfère largement qu’un candidat dont deux électeurs sur trois pensent qu’il est bien soit élu qu’un candidat qui a un très bien et un assez bien et un passable.
sytoka says
On le voit avec les élections américaines. Lorsque le perdant a plus de 50% des voix mais n’est pas élu, cela pose des problèmes, notamment de légitimité, pour celui qui gagne.
C’est pour cela que je pense qu’il sera difficile (mais pas impossible) de mettre en place un système pour une présidentielle ne respectant pas le critère de la majorité.
Cyril says
J’exhume cette image des tréfonds des internets:
https://lut.im/qeu5JqnMvc/Wo5BoZCoGMZMPu4e.jpg
et 15 ans (plus ?) après elle me fait toujours sourire.
Vous pouvez reprendre une activité normale.
tranche says
A mon sens le logiciel libre est apolitique est il doit être présenté comme tel ; c’est très important il me semble.
Et même prétendre que soutenir le logiciel libre est une forme d’anti-impérialisme américain est totalement faux, les grandes entreprises américaines (donc impérialiste ? ) sont des très gros contributeur aux logiciels libre. Il est même possible de contribuer a des logiciels libre qui ne sont utile qu’à des grandes entreprises (impérialiste ? ).
Le logiciel libre est simplement une forme de développement ou tous les acteurs se sont mis d’accord sur la publication à tous de leurs travail et sur la redistribution libre de leur travail (après les détails dépendent des licences). Bref c’est sans distinction de religion et de conviction politique que chacun peut créer/participer. Et c’est très bien ainsi !
Je penses que le logiciel libre n’as pas besoin de politique pour se défendre, à part interdire les logiciel à licence permissive je ne vois vraiment pas quel emprise un état peut avoir sur le logiciel libre.
Donc premier point : défendre le logiciel libre le mieux possible c’est surtout ne pas le rapprocher d’un parti politique ou d’une religion.
Deuxième point : par contre les enjeux d’une élection présidentielle sont bien réel et je conseillerai de choisir son candidat en regardant en dernier le point de vu des logiciel libre (puisque le logiciel libre n’as pas besoin de politique).
Et très franchement les questions de licence de logiciel ne doivent pas être mis en première place de votre choix… enfin j’espère.
Et enfin (la c’est un peu plus personnel, mais néanmoins pertinent au vu de l’article) pour ceux qui sont tenté par l’aventure Melenchon je propose un petit travail en 3 étapes :
1/ Se renseigner sur Fidel Castros : faire un petit bilan de la vie de cette homme
2/ Lire le discour d’hommage à Fidel Castro de Melenchon
3/ Faire sa conclusion tout seul : c’est votre libre arbitre et uniquement cela qui doit vous guider
… Vous devrez remarquer en faisant ceci que les questions de licence logiciel ne pèse pas lourd face au choix que vous aurez à faire.
-Fred- says
Je ne sais pas si le logiciel libre est apolitique ou non.
Toutefois, non, ce n’est pas un modèle de développement logiciel. Ça donne juste quelques garanties à l’utilisateur final concernant le logiciel sous une licence de ce type. Le terme est peut être un peu fort mais ça se rapproche d’une philosophie.
Pour le modèle de développement logiciel, je pense qu’il serait plus juste de parler open source. La plupart des boîtes qui contribuent à faire des logiciels libres n’ont à mon sens pas comme motivation première de fournir des garanties aux utilisateurs finaux mais plutôt de faire de bon logiciels en s’appuyant sur une communauté.
C’est pas incompatible mais pas synonyme non plus.
propositionjoe says
Salut
Tu devrais t’appliquer ton conseil avec d’en recommander l’application à d’autre. Mais avant d’aller plus loin je précise que je ne suis en rien un fan boy de Mélenchon.
Castro est le seul dirigeant à avoir engagé des forces pour mettre fin à l’apartheid. C’est aussi le seul pays à envoyer systématiquement des médecins (très réputés) à chaque catastrophe naturelle.
Surtout les condamnation ad nauseam des dictatures communistes oublient toujours une chose; avant elle, il n’y avait pas de démocratie dans ces pays. La vie des Russes étaient horribles sous le communisme, était-elle plus heureuse sous les Tsars? Même chose à Cuba sous Batista…
L’État de droit et les droits de l’homme prennent longtemps pour naître. D’ailleurs au dernière nouvelle la chute de L’URSS n’a pas offert beaucoup de liberté aux Russes. Attention au simplisme et à l’idéologie camarade!
damien says
Salut Tranche,
Tu parles de Castro comme d’un pesitiféré et tu as raison parce que les USA ont décidé qu’il était du mauvais côté.
A Cuba, comme dans de nombreux pays, les choses ne sont pas parfaites. Surtout après 50 ans d’embargo international. Je me demande à quoi ressemblerait la France si notre pays avait subi cela.
Je comprends que Mélenchon ne soit pas ta tasse de thé mais tu insinues des choses sans les spécifier clairement dans tes points 1 et 2.
Je m’en réfererais à ton point 3. Libre-arbitre. Ce qui permet d’apprendre, de prendre connaissance puis de choisir.
Quant au logiciel libre, il est clairement aligné politquement : un monde collaboratif, d’entraide, avec une organisation la moins vertical possible, sans profit pour une minorité, sans basculer dans le finance, ni la spéculation.
Pour rappel, l’opposé du logiciel libre et le logiciel privateur sauce Microsoft, Apple ou Android version Google. Sauce multinationale, pognon, dépot de brevet, profit à court terme et enfermement de l’utilisateur dans un modèle économique qui vise le gain, le gain et encore le gain.
tranche says
Je remarque que mes propos sont très largement interprétés : je n’ai pas parlé de Castro comme un pestiféré, en fait je n’est pas parler de Castro du tout, puisque l’exercice que je demande est de s’en faire une opinion soit même, je n’ai donc rien dis dessus moi même afin de ne n’avoir aucune influence.
L’exercice doit être fait personnellement : prendre 1h pour faire le bilan de Castro et mettre ce bilan à côté du discours de JLM.
Puisque je ne souhaite pas être interprété voilà ce qui en ressort pour moi (mais j’insiste : il faut faire cet exercice soi-même et si vous souhaitez le faire alors ne lisez pas le paragraphe suivant)
…
[ DEBUT Passez ce passage, si vous souhaitez faire l’exercice ]
1/ Castro n’est pas le seul à blâmer les USA lui en on fait baver certes. Mais rien ne l’obligeait à faire souffrir son peuple plus que nécessaire. Les USA ne sont pas responsable des prisonniers politiques, de la mise en place de la peine de mort afin de se débarrasser des opposants et de l’exil forcé de milliers de cubain. Et Castro vivait dans l’opulence dans un pays pauvres.
2/ A lire le discours de JLM on se demande pourquoi Castro n’as pas eu de prix Nobel … je veux bien reconnaître de grandes qualités à Castro mais un discours d’hommage à sa mort doit forcément faire apparaître les nuances du personnage; c’est peu respectueux des familles des victimes et de l’humain en général de ne pas le faire (j’avoue que je suis personnellement choqué par ce discours).
Je penses que cela soulève un très grand problème : en tant que leader sur des projets professionnel je considère qu’il est de mon devoir de savoir reconnaître mes erreurs devant mon équipe et en tirer les enseignements afin de les corriger; c’est parfois difficile mais indispensable. Alors si un homme politique n’est pas capable de voir les erreurs d’un autre dirigeant simplement parce qu’il a la même idéologie que lui, alors il sera incapable de reconnaître ses propres erreurs lorsque ce sera le cas, et l’entêtement est très dangereux.
[ FIN Vous pouvez lire la suite qui ne contient pas d’opinion politique ]
…
Pour ce qui est du logiciel libre je suis en total désaccord : le projet Linux est l’exemple même :
– de très grandes entreprises y contribuent afin d’accroître leurs profit (Google, Intel, Red Hat par exemple)
– des passionnés/universitaires le font par le plaisir ou par idéologie du partage.
Tous sont différents, tous travaillent ensemble, s’écoutent et ne se jugent que sur leurs qualités technique et rien d’autre : Pas de politique, pas de religions !
Microsoft fait maintenant du logiciel libre de très bonne qualité (Chakra par exemple), j’ai utilisé les pointer event pour lesquels ils ont travaillé avec Mozilla, c’est très bien.
Apple fait de très bon logiciel libre également (LibDispatch, LLVM, Swift). Google fait aussi Android AOSP complètement ouvert… Derrière Fedora il y RedHat qui rémunère la plupart des développeurs Gnome également.
Je suis peut être optimiste mais je penses qu’un développeur même chez Microsoft est avant tout un amoureux de son métier qui aime faire le code le meilleur possible et pas seulement avoir la plus grosse fiche de paye, et c’est bien de reconnaître qu’il y a de très bon développeur chez Microsoft qui font du logiciel libre.
Dire que le logiciel libre est aligné politiquement c’est le réduire et ne pas le considérer dans son entier.
Personnellement je trouve ça plus beau dans son entier, comme une nation métissé … enfin je m’emporte un peu mais c’est l’idée.
O Bella Ciao says
Le logiciel libre c’est de l’anarchisme. Il n’y a pas de chef pour t’imposer ses décisions arbitraires et aliéner ta liberté.
L’anarchisme c’est l’ordre moins le pouvoir. Les seules choses qui vaillent sont les règles communes qu’on a décidé de suivre ensemble, ou même seul. Une ou des règles ne plaisent pas ou le groupe ne te convient pas, tu peux forker. L’anarchisme c’est aussi l’autogestion, le DIY, « la propriété (lucrative) c’est le vol » …
« Est-ce un hasard que le seul projet qui défend le logiciel libre soit aussi celui qui me correspond le mieux par ailleurs ? »
Pas du tout. L’anarchisme a toujours été à gauche dans le débat politique, donc pour moi c’est tout à fait normal que tu te retrouves chez Méluche ou à gauche de Méluche.
Dominix says
Ha ouai ? Essaye d’aller faire l’anarchiste chez OpenBSD, tu va voir si il n’y a apas de chef.
En fait il y a autant de modèles que de communauté.
O Bella Ciao says
Et alors ? Si chez OpenBSD ça ne te plait pas, tu fork. Ça ne pose aucun souci, et tu as respecté les règles sans te soumettre à quiconque.
Alexandre says
Je trolle un peu, mais au sujet de la 6e République, si l’Assemblée constituante accouche d’un régime présidentiel ? Comme à l’américaine ? Ça peut ne pas déboucher sur un régime parlementaire.
Pour ce qui est du logiciel libre, c’est le bien commun en matière de logiciels. C’est normal que ça penche à gauche au niveau politique, la droite est plus attachée à la propriété privée. Je me suis limite fait traiter de fasciste juste parce que je lisait la presse libérale et que je disais que faire du pognon c’est pas forcément le mal absolu.
Tuxicoman says
Le sondage sur Framasphère (Diaspora) : https://framasphere.org/posts/3159783
Clairement, ça penche à gauche et pour Mélenchon dans un repère de libristes.
DANNIELOU Eric says
+42 Tranche :
« Donc premier point : défendre le logiciel libre le mieux possible c’est surtout ne pas le rapprocher d’un parti politique ou d’une religion. »
“Si vous utisez linux alors vous devriez voter bidule” est juste représentatif de la mentalité des militants de base de bidule, et ça fait vraiment peur…
Le corrollaire du point évoqué par tranche, c’est que ceux qui tentent de récupérer les logiciels libres pour tel ou telle idéologie de gauche sont contre-productifs dans la promotions des logiciels libres (imaginez un décideur de droite qui retire linux de son entreprise car il a entendu dire que c’était un truc de gaucho).
Qu’est-ce qui vous choque dans le discours offciel de Stallman selon lequel les logiciels libres sont compatibles avec le capitalisme, le socialisme et l’anarchisme?
On est là pour faire valoir les idées de liberté et d’interopérabilité, y compris au niveau politique, ou pas?
Source : https://www.youtube.com/watch?v=rEAgx7HgC18
Gilles says
C’est beau un si joli nid à trolls avec appeau 🙂
Dans le désordre : j’ai répondu chez Tuxicoman sur la fiabilité du sondage D* : tout sondage sur Internet montre que l’UPR et les soutiens de JLM sont les gens les plus présents sur les réseaux sociaux.
@Tranche : joli troll, pour les autres qui veulent se faire une opinion : http://melenchonouimais.fr/candidat.html#regime-cuba? + https://www.youtube.com/watch?v=P8eouUt6MIg
Après, ça va vous prendre 10 minutes de votre temps ou vous rester sur les 3 lignes d’arguments imbattables de TANCHE 🙂
@Raphael : d’accord sur le programme de la FI sauf l’Europe + le RU ? Donc tu es Hamoniste 😀 (condoléances pour demain si tu votes BH :p)
Quant à la question principale : le LL est ce que l’on en fait et donc ni de Droite ni de Gauche (ni du Centre, de toute façon, Centre = Droite).
Raphaël Hertzog says
> @Raphael : d’accord sur le programme de la FI sauf l’Europe + le RU ? Donc tu es Hamoniste
Je suis Marchandiste. 😉 Charlotte Marchandise faisait la bonne synthèse entre Hamon et Mélenchon.
La 6ème république de Hamon me faisait peur car laisser les élus refaire la constitution et pas les citoyens, cela risquait de tourner au rafistolage sans intérêt. Bon on risque la même chose avec des citoyens mais c’est moins probable à mon sens.
tranche says
Nous ne seront visiblement pas d’accord sur Castro, tant pis pour moi.
Ça me donne raison quand même sur mon point de vu sur le logiciel libre : nous sommes ici tous des supporters du logiciel libre et je viens de prouver que nous avons d’importante divergence de vu politique et sur l’histoire également.
Voilà preuve est faite le logiciel libre n’as pas de religion, pas plus que de partis politique.
—-
NOTE: un petit truc qui me gêne quand même : les accusations de troll à la sauvette. Un troll lance des accusations non fondé et non argumentés afin d’engendrer une polémique.
Hors, si j’admets avoir engendré une mini polémique (et je demande sincèrement pardon pour ça à Raphaël Hertzog) je vous demande de comprendre mon raisonnement : Castro a résisté à une grande puissance certes; mais il a, pour y parvenir, mis en place des procès public suivis de peine de mort. Et lorsque Fidel meurt, JLM lui fait un hommage sans concession.
Je sais bien que JLM ne veux pas de se régime pour la France, il l’a écrit dans son programme, c’est bien (peut être se rend il compte de ce que son discours a engendré) mais je ne lui ai pas fait de procès d’intention.
Je dis que ça me gêne de voir quelqu’un faire un discours en hommage total à Fidel.
Et faire un tel discours est très révélateur d’un manque d’autocritique, et ma conviction est que l’autocritique est un des piliers d’un bon leader.
Alors je veux bien qu’on me démontre que j’ai tord sur l’importance de l’autocritique, mais pour le reste je ne suis pas responsable de faits historiques ni des discours de JLM que je considère assez cultivé pour les écrire seul et en toute conscience.
Et puis « les sans Castro c’était pire » … peut être (personne ne le saura jamais de toutes façon) mais c’est pas une raison pour le considérer comme un grand homme sans aucune concessions.
Je vous ferez remarquer enfin que je ne critique en rien les propositions de la France insoumise, j’émets des doutes (importants) sur l’homme qui les incarnes et uniquement lui.
La prochaine fois essayez au moins d’expliquer un minimum en quoi mon propos est trollesque, merci.
iGor says
Peut-être n’est-ce pas le mode de scrutin qui pose problème pour la présidentielle, mais le fait d’élire un président, ou à tout le moins de l’élire au suffrage universel. Ne pas élire de président pourrait être une idée intéressante, ou alors qu’il soit élu par une assemblée nationale, par exemple. Il serait bon d’avoir un exécutif un peu moins fort, et un législatif un peu moins faible.
Ou alors, carrément se mettre à rêver tout haut, et se débarrasser de la démocratie représentative.
sytoka says
L’Europe est grande. Pensez qu’une seule loi / règle puisse fonctionner partout pareil n’est pas pour demain, c’est même probablement impossible la plupart du temps. Il y a de la diversité et c’est tant mieux. C’est un des problème de la France, trop centralisatrice, trop unifié. Les français veulent les mêmes règles partout.
Un président plus faible ne passe pas par une assemblée plus forte mais par l’introduction d’une forme de fédéralisme qui évitera de pouvoir mettre le pouvoir entre trop peu de main !
tham says
Salut,
Sur le caractère politique du logiciel libre, c’est indéniable. Quand, en 1997, Stallman écrit « Le Droit de Lire », il comprend très bien ce qui est en jeu avec les DRM, notamment la criminalisation de ceux qui les combattent[1]. D’autre part, c’est précisément le caractère politique de la chose qui distingue le logiciel libre de l’open source. Pourquoi Stallman caractérise-t-il le logiciel libre par quatre libertés, et pas trois, et pas cinq ? Parce qu’il fait référence aux droits politiques fondamentaux des américains[2]. Et c’est pour cette même raison que lorsqu’il vient en France, il introduit le logiciel libre en trois mots. Liberté. Égalité. Fraternité.
Après les quatre libertés du logiciel libre ont été formalisés les 10 commandements du contrat social de Debian dont tu parles, et repris dans l’open source initiative[3]. Bruce Perens écrira plus tard que la « campagne marketing » de l’open source iniative (qu’il a lancé avec d’autres) a échoué[4]. Je dirais au contraire qu’elle n’a que trop bien fonctionné.
Après, sur le logiciel libre comme « bien commun », sa compatibilité avec le capitalisme, sur le revenu universel comme moyen de s’affranchir des employeurs, et sur quels outils économiques mettre en place pour permettre à tous de travailler sans permission conformément à nos valeurs humanistes / progressistes / écologistes, il y a beaucoup à dire. Nous serons certainement tous ici intéressés par cette discussion entre Michel Bauwens et Bernard Friot[5]. La vidéo dure 1h15 mais à la fin on en veut encore !
[1]: https://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.fr.html
[2]: https://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_libert%C3%A9s
[3]: https://fr.wikipedia.org/wiki/Open_Source_Definition
[4]: https://fsfe.org/documents/whyfs.fr.html
[5]: https://www.youtube.com/watch?v=N6gS5tFiUGQ
Dmitri Goosens says
Un peu étonné qu’on ne fasse pas mention du *Pirate Party* ().
Mine de rien, ce parti est en quelque sorte né du monde #OSS… Et quand on jette un œil à leur revendications, il me semble évident qu’il y a plus qu’une tendance à gauche.
Suffit de jeter un œil au programme du Parti Pirate français (mais c’est similaire chez moi en Belgique) — :
* Annulation des dettes illégitimes ou toxiques des états ou organismes publics
* Revenu de base
* Taxe Transactions Financieres
* Pour un code du Travail et un salaire minimum universel
Enfin, un truc à noter est que la plupart de partis pirates montrent de plus en plus d’intérêt pour l’écologie… Et la réponse à la question est peut-être là…
Peut-être vaut-il mieux associer le monde libre à une tendance écolo où il y a une claire tendance progressiste à gauche, mais où coexiste également certaines idées que l’on pourrait plus qualifier de droite.
Dmitri Goosens says
liens ne sont pas passés:
– Pirate Party sur Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/Pirate_Party
– Programme du parti pirate français : https://wiki.partipirate.org/Portail:programme
DANNIELOU Eric says
Si l’on étonne qu’il ne soit pas fait mention du « *Pirate Party* »,
alors, je me permet de vous signifier l’existence de DiEM25, un mouvement (et non pas un parti) dont Julien Assange fait partie.
https://diem25.org/home-fr/
ciry says
Après une lecture attentive de l’article et de ses commentaires, voici quelques remarques:
D’abord, dommage que le LL, qui concerne uniquement le concept de liberté, soit utilisé pour séparer et non pour rassembler. Ceci dit c’est inévitable…
Les utilisateurs, concepteurs, adeptes du LL sont répartis dans toutes les populations quelque soit les opinions, valeurs, idéologies, religions…
Philosophie, politique, idéologies diverses telles que capitalisme, libéralisme, anarchisme et autres « concepts en « isme » ne font pas forcément avancer le monde, contrairement aux utopies… réalisées.
Le jugement majoritaire n’est pas le seul mode de scrutin intéressant. Une nouveauté qui pourrait bien être une solution d’avenir:
https://www.youtube.com/watch?v=wKimU8jy2a8
« Nous avons les dirigeants que nous méritons », le moment venu, les hommes(et les femmes) que nous espérons, apparaissent sans retard…
Pour terminer, dans le même état d’esprit, un projet qui vient d’aboutir, à sa mise en pratique : http://www.duniter.fr/
Raphaêl, merci pour ton article.
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https://trello.com/b/rnpxsGJk/union-mouvement-2017