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Home Archives for Debian

5 raisons pour lesquelles Debian unstable ne mérite pas son nom

Posted on 19/07/2011 Written by Raphaël Hertzog

Debian unstable (également connue sous le nom de sid) est l’une des 3 distributions proposées par Debian (les deux autres étant stable et testing).

Elle n’est pas conçue comme un produit pour les utilisateurs finaux, son rôle essentiel est de servir de dépôt pour les toutes dernières versions de paquets envoyés par les contributeurs, et ce quotidiennement. unstable est donc perpétuellement en évolution rapide, et par conséquent pas nécessairement appropriée pour tout public. Ceci étant, il est possible de l’utiliser sans que votre ordinateur n’explose !

1. unstable contient principalement des versions stables de logiciels

Oui oui, vous avez bien lu. unstable ne contient pas tout plein de versions de développement bien que, ponctuellement pour certains logiciels, ce soit le cas. Il s’agit la plupart du temps d’une décision réfléchie de la part du mainteneur de paquets, considérant qu’en l’état cette version particulière est déjà supérieure à l’ancienne.

Ceci s’explique par le fait que sid est l’antichambre de testing, dépôt où la prochaine version stable est préparée. Les mainteneurs ne doivent donc y envoyer que des paquets d’une qualité suffisante en vue de la publication, le reste devant prendre le chemin de experimental.

2. Elle ne crashe pas tous les jours

Des dysfonctionnements surviennent, mais ne sont en règle générale ni sérieux, ni difficiles à corriger. Voilà un bout de temps maintenant qu’il ne m’est pas arrivé, après une mise à jour, de ne plus pouvoir redémarrer mon ordinateur, ou que l’interface graphique soit non fonctionnelle. La plupart du temps, les dysfonctionnements rencontrés prennent la forme d’un logiciel cessant de fonctionner ou souffrant d’un bogue nouveau, ou bien que certains paquets ne puissent plus être installés.

Vous pouvez vous en sortir, dans la grande majorité des cas, en installant la version du paquet incriminé présente dans testing, ou en trouvant dans le suivi des bogues un moyen de contourner le problème. Il est également possible de prévenir plutôt que de guérir : apt-listbugs, en vous prévenant du problème, peut vous dissuader de mettre à jour.

3. Elle est à la base d’autres distributions

Si Debian unstable était de si piètre qualité, elle ne servirait pas de base de départ pour des distributions dérivées. Logique, non ? Deux exemples basées sur sid parmi d’autres : Ubuntu et Sidux Aptosid.

4. Sa conception ne la rend pas moins sécurisée que stable ou testing

Les vulnérabilités importantes sont généralement rapidement corrigées dans stable et unstable. L’équipe chargée de la sécurité s’occupe de stable, tandis que la correction d’unstable revient aux mainteneurs des paquets concernés. testing récupère généralement la correction à travers la mise à jour des paquets provenant d’unstable, entraînant ainsi une latence à l’obtention des corrections.

Les problèmes de sécurités d’importance moindre peuvent n’entraîner aucune correction dans stable. Dans ce cas, les utilisateurs de testing/unstable sont mieux servis, dans la mesure où ils récupèreront la correction avec la nouvelle version du paquet, quoi qu’il arrive.

Bien évidemment, il peut arriver que les mainteneurs soient particulièrement occupés ou que certaines failles arrivent quand même à se faufiler. Si le mainteneur ne réagit pas, d’autres personnes examinant les bogues RC (Release Critical) proposeront les corrections nécessaires.

5. Je l’utilise sur mon ordinateur principal

Et je ne suis pas le seul ! Vous pouvez le faire également si vous remplissez les conditions suivantes :

  • vous savez utiliser la ligne de commande (du moins suffisamment pour rétrograder de version un paquet, éditer des fichiers de configuration, …) ;
  • vous connaissez le fonctionnement d’APT et l’utilisation simultanée de plusieurs dépôts dans /etc/apt/sources.list ;
  • l’anglais lu/écrit n’est pas un problème, de telle sorte que vous pouvez lire/écrire les rapports de bogue, le cas échéant ;
  • vous disposez d’un autre ordinateur relié à Internet, d’où vous pouvez rechercher de la documentation (ou le système de suivi des bogues, ou les listes de diffusion dédiées au support) lorsque votre ordinateur principal est hors service pour une raison qui vous échappe.

Si vous ne vous sentez pas prêt à faire le grand saut, vous pouvez vous abonner à ce blog (ou vous abonner au flux RSS), dans la mesure où je posterai certainement d’autres articles permettant d’acquérir les compétences nécessaires pour y arriver.

PS: Sans renier ce qui précède, si vous avez une installation fonctionnelle de sid, n’allez pas jusqu’à la mettre à jour juste avant une importante présentation, ou un voyage : le crash a toujours lieu au pire moment. À moins que vous ne vous sentiez l’âme d’un aventurier, bien sûr !

Cet article est une traduction de 5 reasons why Debian Unstable does not deserve its name contribuée par Weierstrass01. Suivez moi sur Identi.ca, Twitter et Facebook.

Filed Under: Documentation, Documentation pour les utilisateurs Tagged With: Debian, Libre, Release, sid, stable, Testing, Ubuntu, unstable

Comment recompiler un paquet Debian

Posted on 12/07/2011 Written by Raphaël Hertzog

Savoir recompiler un paquet Debian existant est particulièrement utile. En effet, il s’agit là d’un prérequis indispensable à certaines tâches qu’un administrateur peut vouloir effectuer : activer une fonctionnalité désactivée dans le paquet Debian officiel, recompiler les sources pour un autre environnement (récupérer la version correspondant à Debian testing pour faire fonctionner le paquet sous Debian stable par exemple — ce qui, d’ailleurs, est le principe même des applications disponibles dans les backports), inclure une correction que les développeurs upstream ont mise à disposition, … Cet article vous propose de découvrir les 4 étapes nécessaires à cette recompilation :

1. Télécharger les sources

La « meilleure » manière de télécharger les sources reste l’utilisation d’APT. Il permet de les télécharger depuis les dépôts source paramétrés dans le fichier /etc/apt/sources.list, comme par exemple :

deb-src http://ftp.debian.org/debian unstable main contrib non-free
deb-src http://ftp.debian.org/debian testing main contrib non-free
deb-src http://ftp.debian.org/debian stable main contrib non-free

Comme on le voit, le premier mot-clé indique clairement à APT que l’on s’intéresse aux sources, et non pas aux binaires.

Si les dépôts source n’étaient pas présents dans le fichier auparavant, un petit apt-get update permettra de mettre à jour la base et vous pourrez récupérer par exemple la dernière version des sources du paquet publican, via la commande apt-get source publican. Il est également possible d’indiquer la distribution au sein de laquelle il faut récupérer les sources, avec la syntaxe « package/distribution« . Dans notre cas, apt-get source publican/testing récupérera les sources de publican à partir du dépôt testing et les extraira dans le répertoire courant (via la commande dpkg-source -x, avec comme prérequis le paquet dpkg-dev installé).

$ apt-get source publican/testing
Lecture des listes de paquets... Fait
Construction de l'arbre des dépendances       
Lecture des informations d'état... Fait
Note : la maintenance du paquet de « publican » est réalisée dans le système de suivi de versions « Git » à l'adresse :
git://git.debian.org/collab-maint/publican.git
Nécessité de prendre 888 ko dans les sources.
Réception de : 1 http://ftp.fr.debian.org/debian/ testing/main publican 2.5-2 (dsc) [2 292 B]
Réception de : 2 http://ftp.fr.debian.org/debian/ testing/main publican 2.5-2 (tar) [879 kB]
Réception de : 3 http://ftp.fr.debian.org/debian/ testing/main publican 2.5-2 (diff) [6907 B]
888 ko réceptionnés en 8s (104 ko/s)
dpkg-source: info: extraction de publican dans publican-2.5
dpkg-source: info: extraction de publican_2.5.orig.tar.gz
dpkg-source: info: extraction de publican_2.5-2.debian.tar.gz
dpkg-source: info: mise en place de perl-critic-fixes-svn1732
$ ls -dF publican*
publican-2.5/
publican_2.5-2.debian.tar.gz
publican_2.5-2.dsc
publican_2.5.orig.tar.gz

Si vous ne souhaitez pas utiliser APT, ou si le paquet source n’est pas hébergé par un dépôt APT, il est toujours possible de télécharger le paquet source complet via dget -u dsc-url, où dsc-url représente l’URL du fichier .dsc, image des sources du paquet. L’utilitaire dget est fourni par le paquet devscripts. L’option -u mérite d’être retenue : elle signifie que l’origine des sources ne sera pas vérifiée avant extraction.

2. Installer les dépendances de compilation

Là-aussi, APT peut faire le boulot ingrat à votre place. Tout ce que vous avez à faire est de lancer apt-get build-dep mon-paquet afin que les dépendances nécessaires à la compilation de mon-paquet soient installées. La syntaxe restant la même que pour apt-get source, il est possible de lancer apt-get build-dep publican/testing, ce qui aura pour effet d’installer les dépendances pour la compilation de la version testing de publican.

Si vous ne pouvez pas utiliser APT pour faire cela, placez-vous directement dans le répertoire contenant l’extraction du paquet source et lancez dpkg-checkbuilddeps. En sortie, vous aurez une liste de dépendances de compilation non satisfaites (dans le cas contraire, la commande restera muette, et vous pourrez continuer tranquillement). Dans ce cas, un enchaînement de copier/coller et d’apt-get install permettra de remédier au problème en quelques secondes.

3. Faites les modifications requises

Je ne détaillerai pas cette étape, dans la mesure où elle dépend totalement des objectifs particuliers qui vous poussent à recompiler. Vous serez peut-être amené à modifier le fichier debian/rules, ou à appliquer un patch.

Dans tous les cas, une chose est sûre : si vous avez changé quoi que ce soit, ou recompilé le paquet dans un environnement différent, vous devriez vraiment changer son numéro de version. dch --local perso (toujours du paquet devscripts) vous permet de le faire simplement : remplacer simplement perso par un nom court vous identifiant comme le pourvoyeur de cette version. debian/changelog sera modifié en conséquence et vous serez invité à documenter brièvement les changements opérés.

4. Compiler le paquet

La dernière étape est également la plus simple, maintenant que tout est en place. Vous devez vous placer à la racine du répertoire où sont extraites les sources, et lancer debuild -us -uc (procédure recommandée, nécessite le paquet devscripts), ou directement dpkg-buildpackage -us -uc. Les options « -us -uc » évitent l’étape de la signature qui provoquerait une erreur (bénigne) à la fin si vous ne disposez pas de clé GPG correspondant au nom entré au début du fichier des modifications Debian (debian/changelog).

$ cd publican-2.5
$ debuild -us -uc
dpkg-buildpackage: export de CFLAGS depuis dpkg-buildflags (origine : vendor): -g -O2
dpkg-buildpackage: export de CPPFLAGS depuis dpkg-buildflags (origine : vendor): 
dpkg-buildpackage: export de CXXFLAGS depuis dpkg-buildflags (origine : vendor): -g -O2
dpkg-buildpackage: export de FFLAGS depuis dpkg-buildflags (origine : vendor): -g -O2
dpkg-buildpackage: export de LDFLAGS depuis dpkg-buildflags (origine : vendor): 
dpkg-buildpackage: paquet source publican
dpkg-buildpackage: version source 2.5-2
dpkg-buildpackage: source changé par Raphaël Hertzog 
dpkg-buildpackage: architecture hôte amd64
[...]
dpkg-deb: compilation du paquet `publican' en `../publican_2.5-2rh1_all.deb'.
 dpkg-genchanges  >../publican_2.5-2rh1_amd64.changes
dpkg-genchanges: sources originales non incluses en version amont
 dpkg-source --after-build publican-2.5
dpkg-buildpackage: binary and diff upload (sources originales NON incluses)
Lancement de lintian...
lintian : terminé.

La compilation est terminée. Les sources mises à jour ainsi que les paquets binaires ont été générés dans le dossier parent.

$ cd ..
$ ls -dF publican*
publican-2.5/                    publican_2.5-2rh1.dsc
publican_2.5-2.debian.tar.gz     publican_2.5-2rh1_amd64.changes
publican_2.5-2.dsc               publican_2.5-2rh1_source.changes
publican_2.5-2rh1_all.deb        publican_2.5.orig.tar.gz
publican_2.5-2rh1.debian.tar.gz

Cet article est une traduction de Howto to rebuild Debian packages contribuée par Weierstrass01. Abonnez-vous à ce blog par RSS ou par email pour recevoir tous les prochains articles et améliorer votre maîtrise de Debian/Ubuntu.

Filed Under: Documentation, Documentation pour les utilisateurs Tagged With: APT, apt-get, dch, Debian, devscripts, dget, dpkg-checkbuilddeps, dpkg-source, HOWTO, Libre, Packaging, Recompilation, Ubuntu

Comment Ubuntu s’appuie sur Debian pour son développement

Posted on 22/06/2011 Written by Raphaël Hertzog

Dans quelle mesure Ubuntu est-elle liée à Debian ? De quelle façon les paquets « migrent »-ils de l’un vers l’autre ? Cet article est une ébauche de réponse à ces questions qui m’ont été posées.

D’où viennent les paquets ?

La plupart des paquets ont été créés par des contributeurs Debian, et uploadés dans dans Debian unstable (ou experimental). Les nouveaux paquets sont passés en revue par les ftpmasters Debian pour acceptation dans l’archive officielle. Le temps de l’audit, ces paquets sont conservés dans une file d’attente dédiée, pour une durée allant de quelques heures à quelques mois (une à deux semaines généralement).

Ubuntu importe tous les paquets Debian officiels, auxquels s’ajoutent leurs propres paquets. Environ 7% de la base de paquets Ubuntu correspondent à des applications tierces empaquetées pour Ubuntu et non pour Debian.

Quelles sont les modifications faites par Ubuntu ?

De tous les paquets en provenance de Debian, 17% incluent des modifications supplémentaires faites par Ubuntu. La plupart des paquets concernés appartiennent au dépôt main, qui est activement maintenu par Canonical et les core developers d’Ubuntu. Le dépôt universe est quant à lui beaucoup plus fidèle aux paquets Debian d’origine.

La plupart des modifications faites par Ubuntu sont motivées par les décisions prises lors du Ubuntu Developer Summit. Celles-ci tendent vers des objectifs bien précis : meilleure interface utilisateur, temps de démarrage plus rapide, meilleure accessibilité en tant que plateforme pour les applications tierces, intégration avec leurs propres services en ligne (Launchpad, Ubuntu One), etc. Les autres modifications sont le fruit des corrections de bogues soumis par les utilisateurs d’Ubuntu.

Il est à noter que même les paquets binaires Ubuntu n’ayant pas subi de modifications au niveau de leurs sources diffèrent de la version binaire Debian. Il s’agit là d’une conséquence du changement d’environnement de compilation réalisé par Ubuntu : ils ne supportent que les processeurs type x86 de classe supérieure ou égale à 686, activent des options de compilation que Debian n’activent pas, … Tous les paquets binaires sont de plus modifiés par un programme appelé pkgbinarymangler.

Cycle de publication d’Ubuntu et lien avec Debian

Ubuntu publie une nouvelle version tous les 6 mois (sur le concept des publications à date fixe). Le rapport au temps étant radicalement différent chez Debian, comment Ubuntu parvient-elle à réutiliser le travail de Debian ?

Réponse : en important les paquets de Debian unstable (parfois même d’experimental), ce qui assure la « fraîcheur » des paquets. Si la version Ubuntu du paquet contient déjà des modifications spécifiques à la distribution, elles sont simplement fusionnées dans le paquet Debian nouvellement copié. Dans le cas contraire, le paquet Debian est juste importé, puis recompilé pour Ubuntu… ce qui fonctionne plutôt bien, Debian unstable l’étant beaucoup moins que son nom le laisse supposer.

Cet import automatique ne dure que les deux premiers mois du cycle, jusqu’au gel de l’import Debian. Il reste donc pas mal de temps après coup pour corriger le plus gros des problèmes.

Durant les troisième et quatrième mois, l’import de paquets est toujours possible, mais non automatique : il doit être explicitement demandé par un développeur. A la fin du quatrième mois, le gel des fonctionnalités est décrété, mettant définitivement fin à la période d’import.

Les deux mois restants sont dédiés aux corrections de bogues, ainsi qu’aux finitions de détail. De nombreux gels mineurs interviennent durant cette période, le planning de publication de Natty en donne un exemple. L’import de paquets Debian est maintenant exceptionnel, et autorisé uniquement s’il s’agit de mises à jour correctives côté Debian.

Crédits : certains chiffres sont repris d’une conférence de Lucas Nussbaum, basés sur les paquets disponibles pour la version Lucid Lynx d’Ubuntu.

Cet article est une traduction de How Ubuntu builds up on Debian contribuée par Weierstrass01. Ne manquez pas une occasion de parfaire vos connaissances de Debian ou Ubuntu, abonnez-vous à ma newsletter en cliquant ici.

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Mes activités Debian en mai 2011

Posted on 07/06/2011 Written by Raphaël Hertzog

Voici mon récapitulatif mensuel de toutes mes activités gravitant autour de Debian. Si vous faites partie des personnes m’ayant fait un don pour soutenir mon travail, c’est l’occasion de constater ce que je fais de votre argent ! Sinon, c’est toujours quelques nouvelles intéressantes sur l’avancement de mes différents projets.

Au cours du mois de mai, j’ai donc…

…un peu travaillé sur le concept de Debian Rolling

Les discussions au sujet de Debian Rolling étaient encore très actives en début de ce mois sur la liste debian-devel. L’idée de renommer testing en rolling (ce que je soutenais) n’a pas prévalu car certains jugeaient que des bugs Release Critical restaient ouverts trop longtemps dans cette distribution et me méritait donc pas ce label. La proposition la plus consensuelle a été celle de Josselin Mouette : elle consiste à bâtir la distribution rolling d’après testing, en y ajoutant quelques paquets choisis de unstable.

Je considère cette solution viable à la condition de la restreindre à un sous-ensemble précis d’architectures. Dans le cas contraire, les raisons pour lesquelles les paquets ne migrent pas vers testing impacteront rolling de la même manière. Et si ces raisons n’existent pas, alors autant effectuer les migrations correspondantes directement dans testing au lieu de rolling.

Étant donné ce qui précède, j’ai installé sur mon ordinateur portable britney — le logiciel qui contrôle testing — pour voir comment créer rolling avec cet outil. britney s’avère être un logiciel très spécialisé, avec très peu de possibilités de paramétrage.

Au même moment, Joachim Breitner fit une proposition qui attira immédiatement mon attention. Il suggère d’utiliser les solveurs SAT pour déterminer l’ensemble des paquets devant migrer de unstable vers testing. rolling peut être, à mon sens, un excellent banc d’essai pour cette nouvelle implémentation de britney (qu’il nomme ici SAT-britney). J’ai donc embarqué sans hésiter à bord de ce projet.

Les notions scientifiques sous-tendant le concept m’étant peu familières, j’ai compulsé de la documentation et appris que tous les solveurs SAT intégraient le problème sous une forme bien particulière, appelée Forme Normale Conjonctive. De plus, le format DIMACS est le format de fichiers retenu pour présenter ces contraintes booléennes. Plusieurs solveurs SAT sont disponibles pour Debian, et picosat semble être un des meilleurs.

J’ai donc commencé à coder pour voir comment appliquer le concept, le résultat est disponible dans ce dépôt git. Vous pouvez en récupérer une copie via git clone git://git.debian.org/~hertzog/sat-britney.git.

Il n’y a pas encore grand chose, excepté un peu de code (en Python) générant un problème SAT pouvant être passé à un solveur. Mais je suis impatient de voir les développements de ce projet.

…représenté Debian au salon Solutions Linux

J’ai passé 3 jours à Paris dans la deuxième semaine du mois de mai, pour prêter main forte à la tenue du stand Debian au salon Solutions Linux

Nous avons répondu à beaucoup de questions mais la majorité des visiteurs connaissaient déjà Debian, et beaucoup l’utilisent à la maison et/ou au travail. Nous avons essayé de recruter de nouveaux adhérents dans l’association Debian France, et vendu les goodies qui nous restaient.

Les représentants d’Ubuntu ont été interviewés par France 3, et nous avons profité de l’opportunité (avec leur accord !) pour exhiber nos t-shirts Debian à l’arrière-plan. La vidéo est disponible ici, et vous pouvez nous y voir (Carl Chenet et moi-même) à 1:21.

Nous avons été interviewés quant à nous par Intelli’n TV: une première vidéo et une seconde. J’avoue ne pas exceller dans cet exercice ! 🙂

…amélioré les triggers dpkg

La troisième semaine de mai était une semaine de vacances, et j’aurai du me tenir loin de mon ordinateur. Mais je tenais vraiment à la mettre à profit pour améliorer l’état des triggers dpkg dans Debian.

J’ai déjà abordé mon travail dans un précédent article : Trying to make dpkg triggers more useful and less painful.

Dans l’attente d’une synthèse des réponses à la question que j’ai envoyée à tous les mainteneurs de paquets utilisant les triggers, je n’ai pas encore intégré le résultat de mon travail dans le dépôt officiel.

…aidé les utilisateurs suite à la migration d’Alioth

Lorsque je suis revenu de vacances, un certain nombre de services fournis par alioth.debian.org étaient non-fonctionnels après la migration vers un nouvel environnement, impliquant deux machines au lieu d’une auparavant. Étant donné que je fus longtemps un administrateur d’Alioth, je suis bien placé pour savoir qu’en de telles circonstances, vous vous retrouvez vite submergé par les demandes de support utilisateur. Je suis donc retourné sur le canal #alioth d’IRC afin d’aider au mieux.

J’ai investigué certains des problèmes soulevés et mis au point des corrections (scripts mis à jour, fichiers de configuration, etc.) pour quelques-uns d’entre eux. J’ai également créé une liste des problèmes restants. Elle n’aurait du exister que quelques jours mais, en raison de régressions encore non résolues, est toujours active.

Les fonctionnalités les plus importantes manquant encore sont :

  • un support propre pour la délégation des droits. Par le passé, nous utilisions les ACL mises en place par les administrateurs. Avec le nouveau FusionForge, chaque admin de projet devrait être capable de déléguer des droits à des « rôles » extérieurs. Un rôle « Développeur Debian » existe déjà, mais la délegation echoue… ;
  • l’accès à l’Ultimate Debian Database. De nombreux outils s’appuient sur cette base de données pour fonctionner ;
  • l’accès en FTP anonyme pour télécharger les fichiers des projets ;
  • des directives claires sur la manière dont nous sommes censés gérer les sites web mis à jour à travers des hooks VCS ;
  • des directives claires sur la manière dont nous sommes supposés gérer les dépôts git personnels.

…amélioré le format de paquet source « 3.0 (quilt) »

J’ai émis plusieurs propositions visant à modifier le comportement du nouveau format source. L’objectif visé est double : premièrement, le rendre moins pénible à l’utilisation pour les empaqueteurs utilisant un VCS, et, deuxièmement, éviter les changements non souhaités qui s’immisceraient via un nouveau patch généré par dpkg-source.

Ces propositions semblent être consensuelles, je pourrai donc les implémenter dans un avenir proche.

…un peu laissé de côté la version anglaise de mon blog

Beaucoup de travail a été abattu pour Debian entre les déplacements et les vacances et, dans le temps restant, je n’ai pas réussi à écrire beaucoup de nouveaux articles pour mon blog anglophone.

En fait, mis à part l’article sur les triggers mentionné précédemment, je n’ai publié qu’une interview : People behind Debian: Steve Langasek, release wizard.

Je vais essayer de faire mieux ce mois-ci !

Merci !

Un grand merci à ceux qui m’ont soutenu à hauteur de 151.61 € durant le mois de mai.

Rendez-vous le mois prochain pour un nouveau compte-rendu de mes activités Debian !

Cet article est une traduction de My Debian activities in May 2011 contribuée par Weierstrass01.

Filed Under: Meta Tagged With: 3.0 (quilt), Alioth, Blog, britney, Debian, Debian France, dpkg, Libre, Moi, Rolling, SAT, Solutions Linux, triggers

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